
Impact du type de culture sur le ruissellement
Le type de culture présent sur le sol au moment d’un évènement pluvieux remarquable va avoir un effet radical sur la genèse des ruissellements.
Le tableau suivant synthétise les principaux éléments connus :
Culture Taux de couverture du sol Risque d’érosion Remarques
Ruissellement
Hiver Printemps
cultures d’hiver blé, Sol faiblement Sol couvert Risque modéré Importance des escourgeon,colza couvert travaux préparation du semis
Importance de la gestion
de la parcelle post récolte
cultures de printemps Sol nu Sol faiblement Risque moyen Erosion facilitée au
« non sarclées » : couvert printemps par un
lin, pois travail très fin du sol
cultures de printemps Sol nu Sol faiblement Risque fort Sol très tassé avant
« sarclées » : couvert et inter la récolte tardive
maïs fourrager, betteraves, rang large
pommes de terre
Choix de culture et risque d’érosion/ruissellement
Les cultures prédominantes sur le bassin versant de l’Austreberthe au moment ou survient un épisode pluviométrique remarquable vont avoir un effet aggravant sur les ruissellements. Les cultures de maïs, pomme de terre et betteraves sont les plus impactantes et en particulier les chantiers de récolte.
C’est pour œuvrer à la non aggravation des inondations par les activités agricoles que le SMBVAS a créé un volet agricole avec un animateur dédié.
Retournement des prairies
Entre 1973 et 2008, 40% des prairies ont disparu sur le territoire de l’Austreberthe, comme le montre l'exemple suivant sur le commune de Mesnil-Panneville (prairies en vert clair, cultures en jaune, zones urbaines en gris, forêts en vert foncé).
Evolution de l'occupation des sols entre 1973 et 2008
En 2008 le territoire comptait encore 5 000 ha de prairies (contre 8 600 en 1973) mais cette protection du sol tend à disparaître. Ces prairies sont parfois localisées sur des parcelles stratégiques et leur retournement peut s’avérer catastrophique : c’est le cas en limite rural/urbain, comme sur cet exemple sur la commune de Limésy.
En 1999 : mise en charge derrière le mur du cimetière
En 2000 : le mur rompt et une vague d’eau boueuse traverse la route et se déverse vers un lotissement
En 2010 : la prairie est labourée et le risque est aggravé pour le cimetière et pour les maisons en aval.
C'est pourquoi le SMBVAS demande aux agriculteurs, avant chaque retournement des prairies de le contacter, afin de vérifier les conséquences de ce retournement et de prévoir des mesures compensatoires nécessaires.



